
Lomé, 11 nov. (ATOP)-L’ambassadeur Salomon Sabiti Rutega, Secrétaire général de l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC) et Dr Célestin Mutimura, directeur de la Recherche et Développement de l’Organisation ont animé, le vendredi 11 novembre à Lomé, une conférence de presse sur les activités des 62èmes Assemblées générales de l’OIAC qui se tiennent du 14 au 18 novembre à Lomé sous le thème « autonomisation des jeunes et des femmes dans l’industrie africaines du café ».
L’ambassadeur Rutega a relevé que la particularité de ce 62ème assemblée générale, sera le championnat africain des jeunes baristas (spécialiste de la préparation du café) prévu le jeudi 17 novembre. Outre le championnat, plusieurs autres activités sont inscrites au programme, notamment un forum politique de haut niveau qui réunira les ministres et les hauts cadres des Etats membres de l’OIAC ; la 5e conférence scientifique sur le café ; le 10e symposium sur le café dont le thème est « Les femmes et les jeunes dans l’industrie du café », la réunion du comité des finances et celle du comité directeur.
Nécessité de promouvoir la transformation et la consommation intérieures
Le secrétaire général a rappelé que l’Afrique est le berceau du café et le deuxième continent au monde en matière de culture du café. Il a déploré que bien qu’elle soit à l’origine du café, l’Afrique exporte encore 2/3 de sa production et en importe l’équivalent de 1/3 sous forme de produits finis (café soluble et café moulu). « C’est ici que s’explique la nécessité de promouvoir la transformation et la consommation intérieures dans les pays Africains producteurs pour créer de la valeur ajoutée à l’ensemble de la chaîne de valeur du café africain », a poursuivi l’ambassadeur.
« Dans un effort pour relever ces défis de transformation et de consommation locales du café en Afrique, l’OIAC s’est lancée dans une nouvelle initiative appelée “Drink African Coffee Build Africa” / “Boire le Café Africain Construit l’Afrique”, en abrégé DACBA/BOCA qui vise à promouvoir la transformation et la consommation intérieures du café en Afrique dans le cadre de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) », a-t-il conclu.
L’OIAC est l’une des plus anciennes organisations intergouvernementales d’Afrique. Elle a été créée le 7 décembre 1960, par 11 chefs d’États et de gouvernements africains à Antananarivo, Madagascar. Aujourd’hui, l’OIAC compte 25 pays producteurs, à savoir l’Angola, le Bénin, le Burundi, le Cameroun, la République Centrafricaine (RCA), la République Démocratique du Congo, le Congo, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, la Guinée Equatoriale, la Guinée, le Gabon, le Ghana, le Kenya, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Nigéria, l’Ouganda, le Rwanda, la Sierra Leone, la Tanzanie, le Togo, la Zambie et le Zimbabwe.
L’organisation regroupe près de la moitié des pays africains. Elle classe ses Etats membres en trois groupes principaux en fonction de la variété de café produite et exportée. Certains pays produisent et exportent uniquement de l’Arabica ou du Robusta, tandis que d’autres produisent et exportent à la fois de l’Arabica et du Robusta.
C’est une organisation intergouvernementale dont l’objectif est d’attirer l’attention sur le rôle prépondérant du café dans le développement socio-économique de l’Afrique.
Le Togo assure la présidence de l’Assemblée Générale de l’OIAC pour l’année Caféière 2021/2022.
ATOP/TD/AJA