Lomé, 29 nov. (ATOP) – Les crypto-monnaies ont un succès considérable auprès des particuliers, même si leur place dans l’écosystème reste incertaine. Cette question a été débattue lors des panels les 28 et 29 novembre à Lomé dans le cadre de l’édition 2022 de l’Africa financial industry summit (AFIS).
Les discussions ont porté sur le marché des crypto-monnaies africain, qui représentent une importance capitale pour le continent, a affirmé le ministre togolais de l’Economie numérique et de la Transformation digitale, Cina Lawson.
La crypto-monnaie repose sur la notion de finance décentralisé qui utilise une technologie de blockchain, une technologie de stockage et de transmission d’informations, prenant la forme d’une base de données. La question récurrente relevée par des différents intervenants est relative à l’intégration des crypto-monnaies dans le système financier africain en limitant les risques de fraude et de spéculation.
Selon Adama Aristide Ouattara, leader Risk advisory Afrique francophne Deloitte « la banque étant un cadre de confiance, elle joue la prudence car elle ne peut pas autoriser à ses clients de s’intéresser à la blockchain tant que le régulateur ne valide pas ». Toutefois, dit-il, ce blocage institutionnel ne doit pas empêcher les banques de regarder le sujet car elles sont là pour satisfaire leurs clients. Pour M. Ouatara, se référant aux résultats du rapport du baromètre de l’industrie financière, édition 2022, « la crypto-monnaie selon les banques est vertueuse mais une opportunité qui doit être contrôlée ».
L’orateur a invité le public à ne pas confondre la crypto-monnaie et la monnaie digitale émise par des banques centrales. « Il est important de maitriser la notion de blockchain qui est une technologie de base tandis que les crypto-monnaies sont des moyens de base pour monétiser cette blockchain », a expliqué M. Ouatara.
Les différents panelistes reconnaissent que l’utilisation des crypto-monnaies reste massive au sein de la population africaine. Ils regrettent que les autorités monétaires peinent à faire appliquer des réglementations.
ATOP/BA/DHK