Lomé, 28 nov. (ATOP) – Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, s’est dit convaincu que l’avenir de la finance africaine se construira à partir de la collaboration entre les gouvernements et le secteur financier, à l’ouverture le lundi 28 novembre à Lomé, de l’édition 2022 de l’Africa financial industry summit (AFIS), une plateforme visant à favoriser l’émergence d’un secteur panafricain des services financiers.
Ces assises de deux jours portent sur le thème : « Durable, sans frontière et digitale-Transformer la finance à l’âge de la disruption ». À travers des conférences, des tables-rondes et des ateliers, les acteurs du secteur financier africain discuteront de plusieurs thématiques d’actualité, notamment le financement agricole, l’interconnexion des marchés boursiers, l’intégration des paiements, l’inflation, l’inclusion, les infrastructures, la digitalisation des banques et les crypto-monnaies. Ils échangeront également sur la relance économique du continent à travers le développement d’une industrie financière compétitive, innovante, inclusive et durable.
Pour le chef de l’Etat, ce forum est « une belle occasion pour penser l’avenir de la finance africaine ». D’après lui, « sans le secteur privé, le système financier perdrait sa raison d’être, car le rôle du banquier n’est pas seulement le financement, mais le financement de bons projets ». Après deux ans de crise continue, poursuit le président de la République, l’Etat doit épauler le secteur financier dans sa mission parce que « notre succès commun dépend de la collaboration entre le pouvoir public et le système financier ».
Ce forum regroupe plus de 500 leaders de l’industrie de la finance africaine, notamment des dirigeants de banques et de compagnies d’assurances, des acteurs de la Fintech, boursiers et responsables d’institutions de développement.
« Après les deux jours de travaux, une feuille de route sera élaborée pour nous permettre d’accélérer radicalement l’essor du service financier et de faire du secteur, le moteur de transformation économique du continent », a déclaré le directeur du groupe Jeune Afrique media, Amir Ben Yahmed. Ces assises de Lomé, d’après M. Yahmed, présentent trois enjeux à savoir « l’influence, le développement de nos grands groupes financiers africains et le financement, le nerf de la guerre qui a tendance à se raréfier par le temps qui court ». Il a évoqué également les avantages que présentent le marché commun, la Zlecaf et insisté sur l’engagement un dialogue public-privé pour construire une véritable Afrique des services financiers.
« Le secteur financier africain doit se mobiliser et les institutions financières peuvent être le moteur de résilience, de catalyseur de solutions face aux crises, permettant ainsi de soutenir la transformation du continent africain », a relevé le vice-président pour l’Afrique de International finance corporation (IFC), Sergio Pimenta. Pour lui, les domaines prioritaires pour le développement de l’industrie financière sont, entre autres, le soutien des Toutes petites et moyennes entreprises (TPME) et la création d’emploi, le financement du commerce et de l’action climatique, la transformation numérique et le développement des marchés et capitaux africains.
Le Premier ministre, Victoire Sidémého Tomegah Dogbé, la présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tségan, des membres du gouvernement, le corps diplomatique, des autorités administratives, politiques, religieuses et traditionnelles ont assisté à la cérémonie d’ouverture.
Cette rencontre est une initiative du groupe Jeune Afrique media avec le soutien de l’IFC (Groupe de la Banque mondiale). AFIS a pour objectif de construire une industrie financière robuste au service de l’économie réelle et du développement durable. Elle œuvre également à l’amélioration de l’inclusion financière et à l’émergence d’une véritable industrie panafricaine des services financiers.
ATOP/BA/AR