Agoè-nyivé, 18 nov. (ATOP) – Le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation a lancé, le mardi 17 novembre à Agoè-nyivé, la campagne nationale de lutte contre la traite des enfants au Togo.
Cette édition, la 3e du genre est placée sous le thème : « Pour une lutte efficace contre la traite des enfants au Togo, redoublons de vigilance ». L’objectif est d’impliquer davantage les populations à la base et l’ensemble des acteurs pour une action concertée contre le phénomène de la traite des enfants au Togo. Il s’agit aussi de renforcer les capacités des acteurs à reconnaitre l’importance de l’enfant dans les communautés ainsi que la portée de la protection de l’enfant, les principes et les droits d’un enfant.
Cette campagne a également pour finalité de permettre aux acteurs d’avoir des connaissances sur la protection des enfants en situation d’urgence, le rôle des leaders communautaires et les mesures barrières à adopter pour réduire la propagation du coronavirus.
Au cours de la campagne, quatre sessions de formation seront organisées et des émissions radiophoniques pour sensibiliser les communautés sur la lutte contre la traite des enfants.
Le représentant du ministre en charge de l’Action sociale, Biléba N’gmebib a fait savoir que cette édition sera marquée par les sessions de renforcement des capacités des leaders communautaires sur la protection des enfants en temps de crise humanitaire y compris la COVID- 19. Il a fait savoir que l’espace le plus approprié et le plus sûr pour protéger les enfants est de rester en famille ou en communauté. M. N’gmebib a rappelé que les sessions seront organisées dans les différentes régions, notamment Atakpamé, Kara et Dapaong.
Le directeur général de la protection de l’enfance, Dr Kondoh Kandalé a indiqué que le Togo n’est pas à l’abri de ce phénomène car chaque année des dizaines d’enfants en sont victimes. Il a fait remarquer que la traite des êtres humains, de nos jours, constitue un gagne-pain pour des bandes organisées de criminels, une entreprise lucrative qui génère des milliards de dollars au prix d’exploitation de millions de victimes.
Le président du conseil national des chefs traditionnels du Togo, Togbui Agokoli IV, a remercié le ministère en charge de l’Action sociale pour la considération qu’elle accorde à la chefferie traditionnelle dans la lutte contre ce fléau. « La lutte contre la traite des enfants demeure de nos jours un véritable défi à relever. Ce défi, nous appelle à entreprendre des actions urgentes pour prévenir le phénomène et répondre aux besoins des victimes», a-t-il ajouté.
Depuis 2018, la zone la plus touchée par ce phénomène est Bassar. La région des Savanes, des Plateaux ainsi que les préfectures de Badou et du Zio ne sont pas du reste.
ATOP/ASA/SED