Lomé, 30 août (ATOP) – La Cour des comptes du Togo plaide pour la nomination de 30% des femmes magistrates financières et inspectrices au sein des organes de contrôle des finances publiques à l’horizon 2025, lors d’un symposium, le vendredi 30 août à Lomé.
Organisée en collaboration avec la GIZ, cette plaidoirie vise aussi à atteindre 30 % de femmes vérificatrices et 30% de femmes dans les autres corps de contrôle , Inspection générale du trésor (IGT), Inspection générale des finances (IGF)) d’ici 2025 en maintenant la proportion de 50% d’hommes et femmes à l’Inspection générale d’Etat (IGE).
Ce plaidoyer s’appuie sur la nouvelle loi organique de la Cour des comptes et sur le caractère nominatif et non électif des femmes aux postes de responsabilité. Il vise le relèvement de l’effectif féminin au sein des organes de contrôle.
Le but de cette plaidoirie est de renforcer le leadership du Togo en matière des droits des femmes et d’assurer leur implication réelle au niveau de contrôle de finance publique. Il s’agit pour les organisateurs d’œuvrer pour une représentation suffisante des femmes dans les instances de contrôles afin de permettre au gouvernement et aux institutions de contrôle des finances publiques, en particulier la Cour des comptes d’imposer le respect des orientations budgétaires sensibles au genre en vue d’optimiser l’utilisation rationnelle et appropriée des ressources publiques pour une croissance forte et soutenue qui participe au développement inclusif et durable.
Le président de la 3e chambre, Tchakéi Essowavana représentant le premier président de la Cour des comptes a dit qu’au regard de leur mission, les organes de contrôle œuvrent pour une gestion saine des finances publiques dans le pays. Aussi, a-t-il poursuivi, que la Cour a besoin des femmes et des hommes aux compétences avérées en la matière.
M. Tchakéi a distingué deux catégories d’agents à savoir les magistrats pour la Cour des comptes et les inspecteurs pour les inspections d’une part, le personnel administratif pour assurer leur fonctionnement d’autre part. Il a exhorté les participants à être des ambassadeurs des questions de genre auprès de leurs responsables et institutions.
Le diagnostic du personnel qui anime ces organes de contrôle révèle des disparités en termes d’hommes et de femmes qui y travaillent. A titre d’exemple, sur 20 magistrats que compte la Cour des comptes, il n’y a qu’une seule femme magistrate. La situation n’est guère reluisante en ce qui concerne les autres organes de contrôle. Et pour cause, les 5 agents de l’Inspection générale du trésor (IGT) sont tous, des hommes.
L’inspection générale des finances (IGF) dispose de 10 agents dont 2 femmes. Seule, la situation de l’inspection générale d’Etat (IGE) est satisfaisante car 10 inspecteurs qui y sont dénombrés, 5 sont des femmes. Or la participation active des femmes et des hommes aux activités de contrôle des finances publiques a des avantages certains. A l’évidence, remédier aux inégalités liées au sexe permet aux organes de contrôle d’atteindre les principaux objectifs qui garantissent le développement inclusif et durable du pays.
ATOP/GMM/DHK/TD