Sokodé, 5 sept. (ATOP) – Trente producteurs et transformateurs de produits agroécologiques de la région Centrale renforcent leurs compétences en Système participatif de garanti (SPG). La formation se tient du 4 au 6 septembre à Sokodé.
C’est une initiative du Réseau des jeunes producteurs et professionnels agricoles du Togo-région Centrale (REJEPPAT-RC). Elle s’inscrit dans le cadre du « Projet de développement de la consommation des produits agroécologiques certifiés Bio SPG au Togo ». Ce projet est financé par l’ONG Agriculteurs français et développement international (AFDI Lorraine) et le Comité français pour la solidarité internationale (CFSI). Le but est de mettre en place un dispositif de certification des produits agroécologiques bio dans la région Centrale. Il s’agit d’instruire les participants sur le processus d’un Système participatif de garanti (SPG), de partager avec eux des expériences des initiatives Bio SPG et de développement du marché bio local au Togo et en Afrique de l’ouest. L’atelier sera sanctionné par la mise en place d’un Comité de certification local (CCL) au sein du REJEPPAT-RC.
La formation est assurée par l’Association nationale pour l’agriculture biologique (ANABIO-Togo), organe de certification des produits SPG au Togo. Les travaux sont marqués, entre autres, par des communications sur « L’historique, l’organisation et le fonctionnement des SPG au Togo », et « Le dispositif et processus de certification au Togo ». Les participants seront également instruits sur « les expériences des initiatives Bio SPG et développement du marché bio local au Togo », et « les expériences et dynamique SPG en Afrique de l’ouest et dans les autres pays ».
La présidente du REJEPPAT, Oudei Djariatou a souligné qu’il est nécessaire de former les producteurs et transformateurs au SPG pour leur permettre d’écouler leurs produits dans la transparence. « Les jeunes produisent, mais n’arrivent pas à convaincre les clients de la qualité bio de leurs produits. Il faut passer par le SPG pour convaincre les consommateurs que ces produits sont vraiment agroécologiques », a-t-elle confié. D’après elle, le SPG permet de certifier localement les produits bio de façon participative, incluant tous les acteurs locaux à savoir : les producteurs, les transformateurs, les commerçants et les consommateurs. Le SPG peut également permettre la certification des produits issus des pratiques agroécologiques pour les distinguer des produits conventionnels, a-t-elle ajouté.
Le responsable de la ferme-école « Capable plus » Akpama Komivi, a estimé que cette initiative va résoudre beaucoup de problèmes auxquels ils font face dont la mévente. « Nous produisons bio, mais il n y’a pas des preuves selon les consommateurs qui veulent s’assurer qu’on a respecté les normes. Avec cette formation, nous allons mieux maitriser les normes de production pour avoir un certificat qui nous permettra d’écouler nos produits sur le marché », a-t-il indiqué.
ATOP/MEK/AJA