Lomé, 17 août (ATOP) – Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT), Germain Mèba a animé, le vendredi 14 août à Lomé, une conférence de presse sur le processus d’établissement de la carte de ressortissant devant permettre aux détenteurs de participer aux élections consulaires 2020 et sur le malentendu entre la chambre consulaire et l’Association togolaise des opérateurs économiques (ATOE).
La rencontre a permis d’informer, à travers les professionnels des médias, les opérateurs économiques, des modalités d’établissement de cette carte.
Mèba a relevé que pour être membre de l’assemblée consulaire, il faut être un opérateur économique inscrit dans les registres de la CCIT et exerçant dans les secteurs du commerce, de l’industrie et des services. « La carte de ressortissant permet à tout opérateur économique d’être inscrit dans nos fichiers, d’accéder à toutes les informations nécessaires permettant d’exercer les activités économiques dans l’espace communautaire. Elle permet à son détenteur de prendre part aux élections consulaires tous les 4 ans», a-t-il confié.
Le président de la CCIT a rappelé les documents à fournir pour son obtention, notamment la copie de la carte unique CFE, une photocopie de la carte nationale d’identité pour les nationaux, de la carte de séjour pour les ressortissants de la CEDEAO ou du passeport pour les étrangers hors de la CEDEAO, deux photos d’identité du gérant ou directeur de l’entreprise, une quittance attestant du paiement des frais d’adhésion de 15.000 FCFA pour les nouveaux adhérents. Le renouvellement de la carte est gratuit pour les anciens ressortissants.
S’agissant de la « problématique ATOE », M. Mèba a précisé que cette association a introduit, en décembre 2019, des demandes groupées pour l’obtention des cartes de ressortissants au lieu d’une demande individuelle pour chaque opérateur économique légalement établi. N’ayant pas obtenu une suite favorable, une lettre de réclamation signé du président de cette association, Wiyao Tchindé a été introduite au nom de ces opérateurs économiques le 12 février 2020. En réponse, la CCIT a envoyé une lettre au président de l’ATOE, le 18 février, pour lui rappeler que les demandes de cartes de ressortissants et les réclamations sont individuelles et non collectives.
« Non satisfait de cette réponse, des autorités ont été saisies parmi lesquelles le ministre de tutelle qui nous a demandé de leur envoyer une nouvelle réponse leur demandant de faire introduire les demandes de manière individuelle pour se conformer à la procédure en vigueur. Ce qui fut fait. Mais notre surprise fut grande, de constater que les signatures sur les premières demandes et celles sur les nouvelles, amenées pour compléter les dossiers ne sont pas conformes, et différentes de celles figurant sur la carte d’identité du demandeur. Aussi, certains opérateurs choisis au hasard sur un liste de 41 dossiers, ont démenti avoir introduit une demande de carte de ressortissant. Ce constat nous a permis de conclure à une fraude massive que tentait d’organiser l’association», a poursuivi M. Mèba.
Le président de la CCIT a souligné que dans un esprit d’apaisement, son institution a repris la délivrance des cartes de ressortissants depuis que les demandes ont été refaites avec les bonnes signatures en juin 2020. Il a lancé un appel à tous les opérateurs économiques afin qu’ils s’approchent de la CCIT pour procéder au renouvellement de leur carte de ressortissants qui se fait sans frais. ATOP/TD/BA