Florent, 45 ans, teint noir, environ 1m70 est un passionné pour la vente de nourriture. Il a pris la décision de se lancer dans cette activité après son échec pour la 2e fois au BAC1.
Tous les jours, il fait un effort pour satisfaire sa clientèle. A la devanture de sa maison sise au quartier Adjololo à Nyékonakpoè (commune Golfe 4), sous un hangar, Florent exerce son métier de vente de nourriture souvent réservé aux femmes. « Mon choix a été motivé par l’expérience que j’ai acquise en cuisine en aidant, dès mon jeune âge, ma maman à préparer les repas pour la famille », a confié Florent. Il est aidé dans ses tâches par une employée et sa femme.
La veille, il apprête le nécessaire pour sa cuisine, notamment les ingrédients, la viande et les poissons pour la sauce. Il vérifie également son stock de riz, haricot, d’ignames et farine de maïs. « Déjà à 4h je suis débout pour démarrer mes activités. Ma femme et une employée m’aident à préparer les différents mets à la maison avant de les transporter sur les lieux de vente. Je veille à ce que les conditions d’hygiène soient respectées pour éviter que mes clients tombent malades après avoir mangé mes mets. Ma corvée de vente démarre à 6 h et finie à 14 h », confie-t-il.
Tous les matins l’employée assistée de sa femme mettent les lieux propres, installent les tables sur lesquelles seront déposées les nourritures préparées. Les repas sont contenus dans des marmites et casseroles qui brillent synonyme de propriété. On retrouve sur son étage, du riz blanc, du riz mélangé avec le haricot (ayimolou ou watchi) qui se vendent tous les jours ; la pâte et le foufou sont disponibles trois jours dans la semaine.
Après avoir disposé les mets sur la table, Florent commence à partir de 6 h à offrir le petit-déjeuner à ses clients, particulièrement aux personnes qui éprouvent des difficultés à préparer le matin à domicile. Tablier descendant jusqu’aux genoux, il sert les premiers clients. Tout souriant, il souhaite la bienvenue à tout client qui s’approche de lui. Ses clients sont pour la plupart des conducteurs de taxi-motos (zémidzan).
Justifiant son choix pour la cuisine, Florent déclare : « étant le benjamin d’une famille trois garçons, j’ai exercé pendant longtemps le métier de conducteurs de taxi moto. Par la suite j’ai eu des maux de hanche qui m‘ont obligés à abandonner. Ayant des besoins à satisfaire, j’ai décidé de mettre en pratique ce que j’ai appris chez ma mère pour avoir des ressources ».
Kodjo, un conducteur de taxi-moto vient souvent manger chez Florent. Il dit qu’il apprécie les plats de son ami du fait que Florent utilise des ingrédients naturels qui procure un gout agréable aux différents menus. « Il accueille aussi bien », souligne-t-il.
Dame Afi, une coiffeuse du quartier affirme qu’elle aime la nourriture de Florent parce qu’il est propre. « Quand je mange je n’ai pas la nausée ni mal au ventre. Contrairement à certaines femmes qui n’entretiennent pas les repas destinés au public, Florent est rigoureux lorsqu’il s’agit de l’hygiène. Aussi, il prépare bien et accueille bien les clients », précise Afi.
Florent envisage faire une formation en cuisine pour créer un jour un restaurant et offrir plus d’emplois aux nécessiteux.
ATOP/FD/TD