Kara, 9 fév. (ATOP) – Le nommé Banaline Pakindam a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle par la Cour d’appel de Kara, lors de la 3ième journée des assises, le mercredi 8 février. Il est condamné pour avoir ôté la vie à son géniteur, Banaline Douti.
Les faits remontent au 4 avril 2020, dans le village de Tidjoate, une localité située à quelques encablures de la ville de Dapaong. Aux environs de 9 heures, le nommé Banaline Pakindam, 27 ans, cultivateur de son état, invite son père, Banaline Douti, dans une chambre de magasin afin d’avoir une discussion avec ce dernier (visiblement en état d’ébriété). Après un moment, la sœur du prévenu, Banaline Yalengue, s’inquiète de la durée des discussions et de la tournure qu’elles prennent. Elle va à la recherche de son père et constate que la porte de la concession est fermée, chose inhabituelle. Elle tente de s’introduire dans la chambre servant de magasin, mais son frère l’en empêche. Quelques minutes plus tard, ce dernier sort du magasin, et Banaline Yalengue y entre, découvrant le corps inanimé de son père qui git au sol. Immédiatement, elle pousse des cris qui alertent le voisinage, à qui elle fait comprendre que son frère venait de tuer leur père. Interrogé sur les circonstances du décès de son père, le nommé Banaline Pakindam fait mine de ne rien savoir, déclarant que son père était vivant quand il l’avait quitté. Il est inculpé pour parricide (meurtre d’un parent), fait prévu et puni par les articles 169 et 170 du nouveau code pénal togolais.
Le verdict final a condamné le nommé Banaline Pakindam à 10 ans de réclusion criminelle.
L’avocate à la défense, Mme Aouissa-Adjaho Lovini Mireille, a estimé qu’il n’y a pas de preuves réfutables sur le fait que son client aurait effectivement tué son papa. « On est parti sur des soupçons et sur des suppositions. Aucun témoin n’a réellement vu mon client entrain d’ôter la vie à son père. Ce qui a joué à sa défaveur est qu’il était le dernier à entrer en contact avec son père. Le ministère public avait requis 25 ans contre lui. Il a écopé de 10 ans, il a déjà fait 3 ans et dans les 7 prochaines années, il va regagner sa famille. Il a bénéficié de circonstances atténuantes », a laissé entendre l’avocate.
ATOP/SG/TAL/JK