Lomé, 19 nov. (ATOP) – L’association Jeunesse en mission pour le développement (JEMD) a lancé, le vendredi 18 novembre à Lomé, sa campagne de sensibilisation pour la lutte contre les grossesses des jeunes filles en pleine cursus scolaire sous le thème, « Grossesse en milieu scolaire, ça doit cesser !».
Cette campagne de deux semaines qui prendra fin le 30 novembre prochain devra couvrir les établissements scolaires, en particulier les lycées et quelques collèges du grand Lomé (les préfectures du Golfe et d’Agoè-Nyivé). Elle consistera à faire des tournées de sensibilisation dans ces établissements à l’intention des jeunes filles. La sensibilisation portera sur les attitudes et comportements à risque et un usage à bon escient des réseaux sociaux à travers des choix sélectifs des informations qui s’y trouvent pour s’instruire et pouvoir avancer dans le cadre de leurs études. Les jeunes filles seront aussi informées sur les différentes méthodes contraceptives.
Les sensibilisations seront couplées de causeries-débats entre les jeunes filles et des femmes qui ont réussi leur cursus scolaire et vie professionnelles, afin de les inciter à suivre leurs exemples. Elles seront suivies dans chaque établissement de l’installation des cellules de veille composées des enseignants, des parents d’élèves et des apprenants eux-mêmes pour la continuité des messages de sensibilisation.
Cette campagne, financée par le ministère en charge de l’Emploi des Jeunes, s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la jeunesse. L’objectif est de sensibiliser et conscientiser les jeunes filles sur le phénomène des grossesses contractées en milieu scolaires. Il s’agit, à travers cette campagne, d’arriver à une réduction sensible, voire à l’éradication totale de ce fléau en milieu scolaire.
Le conseiller de jeunesse à la direction de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Adjibogou Akomotè a convié les jeunes filles à l’abstinence, au sérieux dans leur cursus scolaire, afin qu’elles puissent honorer leurs parents en évitant les grossesses et en devenant plus tard des personnalités pouvant occuper des postes de responsabilité et de prises de décisions pour le développement du Togo.
Le président de l’association JEMD, Edzodzinam Alagbo a indiqué que1222 cas de grossesses en milieu scolaire ont été enregistrés entre septembre 2020 et mars 2021 selon les statistiques de la direction de la planification de l’éducation. Ces statistiques ont été réalisées en collaboration avec l’UNICEF et la Banque Mondiale. « Le constat est amer et inquiétant. La situation est beaucoup plus criarde dans les milieux ruraux et dans les périphéries de la capitale, mais nous avons aussi les jeunes filles élèves victimes à Lomé. L’information reçue des enquêtes révèlent que le phénomène est aussi présent à Lomé. Ce qui est plus grave dans cette situation est que la plus part du temps ces élèves n’ont plus la possibilité de continuer les études, c’est la fin du cursus scolaire pour certaines, il en a qui reprennent après, mais pas avec la même allure, la même vivacité », a relevé le président.
Pour M. Alagbo, la plus grande recommandation à l’endroit de ces filles demeure la prise de conscience. Il les exhorte à éviter les mauvaises compagnies, faire un bon usage des réseaux sociaux. « Toute information qui s’y trouvent ne sont pas forcément vraies. Toutes compagnies qui se font-là ne sont pas toujours les meilleures, mais les jeunes filles doivent faire la part des choses en sachant qu’elles sont vraiment utiles pour la nation togolaise, leur famille, qui d’ailleurs font d’énormes sacrifices pour leur scolarisation », a confié le président de l’association JEMD.
ATOP/AR/TD