Le recensement électoral biométrique comptant pour les élections régionales et législatives débuté le 29 avril dernier dans la zone 1 se poursuit avec des files d’attente dans le centre même à l’avant dernier jour du recensement. Dans le centre de recensement de l’Ecole primaire publique (EPP) de Soviépé dans la commune Golfe 5, les files d’attente ne se cessent de s’allonger devant les bureaux. Déjà à 4 heure, femmes, hommes et jeunes debout ou assis attendent le démarrage de l’enrôlement.
Emmanuel, la quarantaine, teint noir relate « C’est depuis lundi que je tentais de faire ma carte mais en vain. Le nombre des personnes formant une longue queue chaque, m’oblige à repartir après 5 ou 6 heures d’attente, espérant pouvoir le faire le lendemain tout en comptant sur le principe selon lequel le nombre de personnes à enrôler diminue au fur et à mesure que le temps passe. Mais c’est le même scénario au jour le jour jusqu’à l’avant dernier jour du recensement (vendredi 5 mai) selon le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ». Emmanuel poursuit : « Cela empiète sur les horaires de travail, vraiment c’est écœurant. Je tente une fois encore ma chance ce matin, espérant l’obtenir pour accomplir au moment venu mon devoir civique ».
« Les autorités doivent augmenter la durée de l’opération de recensement électorale afin que chaque Togolais en âge de voter puisse le faire au moment opportun » s’exclame Emmanuel qui rappelle que « la population togolaise actuelle n’est pas la même que celle des années 80-90, quand on sait que le dernier recensement général de la population a révélé que le nombre des Togolais ne cesse d’augmenter ».
Juste devant lui, dame Adjo, la cinquantaine, debout, mine serrée, s’explose : « C’est depuis 5 h00 que je suis ici et certains arrivent à 7h avec des tickets en main soi-disant qu’ils étaient là hier et ils doivent passer avant moi. Cette façon de travailler ne nous encourager pas à persévérer dans l’obtention de cette carte. Je compte vite repartir pour aller ouvrir ma boutique, mais hélas, cependant mes clients m’attendent ».
M. Kpemoua Koffi, responsable d’un bureau de recensement à l’EPP Soviépé, conscient de l’affluence attire l’attention de la CENI sur l’évolution du travail : « Nous rendons compte à la hiérarchie du déroulement de l’opération dans notre centre. Si les autorités peuvent augmenter des kits, cela va nous permettre de satisfaire la population en âge de voter ».
Cependant,un accueil particulier est réservé aux personnes âgées, femmes enceintes et aux nourrices. « Quand je suis arrivée, les agents recenseurs m’ont fait rentrer dans la salle et m’ont donné une chaise. J’ai remis ma pièce et ils m’ont fait ma carte », affirme en Ewé dame Kossiwa, 66 ans.
Face à l’engouement de la population à s’enrôler, les autorités se doivent de trouver des solutions alternatives aux différents problèmes qu’elle rencontre dans les centres de recensement afin de ne laisser personnes de côté.
ATOP/BV/TD