Sokodé, 30 août (ATOP) – Vingt maraîchers de diverses coopératives de la préfecture de Tchaoudjo sont en formation, du 26 au 31 août à Sokodé, sur les bonnes pratiques agroécologiques.
La formation est organisée par le Centre agroécologique pour la formation à l’agriculture biologique (CAFAB), avec l’appui de l’ONG Collectif des associations pour le Togo (CAP – Togo). L’objectif est de sensibiliser et d’outiller les maraîchers à adopter des comportements sains dans la production agricole. Il s’agit d’amener les producteurs à proscrire l’utilisation des produits chimiques néfastes à l’environnement et à la santé humaine puis à adopter l’agriculture biologique, à travers la rotation et l’association culturales, l’utilisation d’engrais bio et le recours aux bio-répulsifs.
Les participants suivent des cours théoriques et pratiques, couplés de partages d’expériences, sur l’agriculture biologique, les bases et les rentabilités de la production agroécologique ainsi que sur la rotation et l’association culturales pour contrôler facilement les ravageurs. Ils sont également formés sur l’utilisation des biopesticides et des plantes répulsives pour éloigner les insectes nuisibles et sur les risques liés à l’utilisation des produits chimiques.
L’identification pour assurer l’équilibre entre les gentils et méchants insectes pour une bonne production est aussi abordée. Les maraîchers apprennent, en outre, à travailler avec les équipements appropriés et à fabriquer le compost.
L’un des formateurs, M. Félix Dzamah, expert en agroécologie, a souligné que l’ignorance des pratiques agroécologiques et de leurs avantages oblige de nombreux maraichers à recourir aux produits chimiques pour augmenter leurs rendements sans penser aux dommages sur l’environnement et la santé des consommateurs. Partageant son expérience dans le maraichage, il a souligné que l’adoption des pratiques agroécologiques permet d’atteindre facilement les objectifs de production.
Le directeur exécutif du CAFAB, M. Gazari Latifou a déploré l’utilisation croissante des herbicides, des engrais chimiques et des arboricides dans la production agricole. Il a affirmé que les produits chimiques, non seulement, détruisent les microorganismes permettant aux sols de se régénérer, mais aussi entraînent, à travers l’alimentation, de nombreuses maladies graves. Il s’agit, entre autres, du cancer, de l’hypertension artérielle et du diabète. Raison pour laquelle, la formation est initiée afin d’encourager les coopératives de maraîchers à adopter la production biologique qui permet de produire en quantité et en qualité tout en préservant l’environnement.
Créé en 2016, CAFAB est le bras opérationnel de CAP – Togo qui fédère les associations européennes et africaines y compris togolaises. Leur objectif est de combattre l’utilisation des produits chimiques dans la production agricole, à travers des formations sur l’agriculture biologique. ATOP/MEK/GKM /TD