Sokodé, 29 nov. (ATOP) – Une table ronde sur les bienfaits du dialogue civilo-militaire pour une meilleure participation des populations au renforcement du système d’alerte précoce s’est tenue le mardi 29 novembre à Sokodé.
Cette activité est portée par le Réseau paix et sécurité pour les femmes dans l’espace CEDEAO (REPSFECO)-Togo, avec l’appui du Programme des nations pour le développement (PNUD). Elle s’inscrit dans le cadre de son « Projet de Campagne pour la prévention de l’extrémisme violent et le maintien de la paix (CPEV-MP) au Togo et dans les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest ».
L’objectif est de créer un cadre d’interaction pacifique et dynamique entre la population civile à la base et les forces de l’ordre en insistant sur le rôle des femmes et des jeunes en civil et en uniforme vis-à-vis du système d’alerte précoce et de renseignement sur les actes d’extrémisme violent au Togo. Spécifiquement, il s’est agi de permettre à dix-neuf leaders communautaires (jeunes et femmes membres /responsables d’une organisation à la base) et six acteurs en uniforme de se concerter sur l’importance de l’incidence de leur bonne interaction sur le système d’alerte précoce sur les actes d’extrémisme violent.
Les participants ont suivi la présentation de deux panels. Le premier panel a porté sur le système d’alerte précoce et de prévention des situations de crises au Togo et le rôle des acteurs locaux. Un second panel de discussion a été organisé sur le thème « Incidence de la bonne interaction entre les jeunes et femmes en civil et en uniforme sur le renforcement du système d’alerte précoce et de prévention des situations de crises ».
Le secrétaire général de la préfecture de Tchaoudjo, Daro Ouro-Akondo a salué ce projet qui vient appuyer les actions urgentes prises par le gouvernement et ses partenaires dans le contexte de la dégradation de la situation sécuritaire, notamment au nord du pays avec ses conséquences sur les populations surtout sur les femmes et les enfants.
La présidente du REPSFECO-Togo, Mme Agounké Jeannine a fait savoir que cette table ronde s’inscrit dans la suite de la campagne des organisations féminines pour la paix dans la sous-région, spécifiquement dans les quinze pays de la CEDEAO. Elle a souligné que « la finalité est de rendre proactifs les acteurs en civil et en uniforme, notamment les jeunes et femmes sur l’identification et la résolution des facteurs d’insécurité/ de déstabilisation dans leur communauté ». Il est aussi question de faciliter le rôle des comités d’alerte rapide et de prévention des situations de crise dans la région Centrale, a-t-elle ajouté.
La coordinatrice régionale de REPSFECO-Togo, Mme Gnofam Mayi a notifié qu’à l’issue de ce dialogue « des leçons seront tirées sur les bienfaits du fonctionnement du système d’alerte précoce mis en place au Togo ». Elle a ajouté que des recommandations seront également formulées à l’endroit des différents acteurs et feront objet de plaidoyer auprès de ces derniers.
Le projet CPEV-MP au Togo et dans les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest entend conscientiser les populations sur les problématiques sécuritaires dans la région ouest-africaine en vue du renforcement du système d’alerte précoce et de renseignement. Le projet veut également encourager et mobiliser les acteurs politiques, sociaux et communautaires à plus d’engagement en faveur de la paix et dans l’exécution des résolutions, notamment la résolution 1325 relative à la participation des femmes.
ATOP/MEK/AJA