
Dapaong, 12 mai (ATOP) – Une vingtaine de femmes et jeunes filles de la région des Savanes ont démarré, le samedi 11 mai à Dapaong, une formation en cinématographie.
Cette formation, prévue en deux sessions de deux jours, est axée sur le thème « Le cinéma au féminin dans la région des Savanes ». Elle est initiée par l’association « Les bouffons de Dapaong (Bf Dap) » dont le promoteur est le réalisateur-producteur de cinéma, Tchabli Jean Kanlanfayi. L’activité bénéficie de l’appui financier du Fonds national de promotion culturelle (FNPC) du ministère de la Culture et du Tourisme.
Le projet consiste à former des femmes et jeunes filles au métier de cinéma afin de pallier le manque de cinéastes féminins dans le milieu professionnel du cinéma. Il s’agit également d’amener la gent féminine à produire des films courts-métrages, notamment un documentaire et une fiction pour agrandir le nombre de femmes et filles dans l’industrie cinématographique dans les Savanes. Il est question aussi à travers ce projet, de promouvoir les activités culturelles, d’éveiller chez les jeunes l’amour du cinéma et du théâtre et rendre plus visibles la région et le pays à l’échelle nationale et internationale par la réalisation de films mettant en avant les valeurs culturelles.
Les participantes seront instruites à travers des projections de films réalisés par le promoteur lui-même. Elles seront également outillées sur des modules tels que l’initiation à l’écriture de scénario et le jeu d’acteurs. Il est aussi programmé un film d’application avec les participantes.
Le directeur régional des Arts et de la Culture des Savanes, Dr. Abi Essozimna a félicité l’initiateur de ce projet qui vient contribuer à résoudre le problème de manque de femmes cinéastes dans la région. Il a recommandé aux bénéficiaires d’associer à leurs activités principales, le métier de la cinématographie pour améliorer leur quotidien. Le directeur leur a également demandé d’appliquer les enseignements reçus pour que la région puisse disposer de grenier d’actrices dignes de ce nom pour la cinématographie.
Le promoteur, M. Tchabli a remercié le gouvernement à travers le FNPC pour son appui financier. Il a souligné que le cinéma, comme tous les autres métiers des temps modernes, est un métier inclusif. Il explique que dans le cinéma il n’y a aucune discrimination basée sur le genre, la race, la religion et la classe sociale. « Le cinéma est une transcription, à l’écran, de la vie quotidienne. De ce fait, il prend en compte tous les aspects de la vie. Pour qu’un film soit assez descriptif de la réalité, il faut une participation, à tous les niveaux, de toutes les couches sociales », a-t-il ajouté. M. Tchabli espère, par le biais de son projet, participer à la réduction du chômage par la promotion des métiers du cinéma et du théâtre qui sont, selon lui, des domaines porteurs.
ATOP/BBG/MEK