
Aujourd’hui, de plus en plus de femmes s’excellent dans des métiers autrefois réservés exclusivement aux hommes. Un tour dans le quartier Dongoyo fait découvrir dans un atelier de tapisserie situé sur la route de Wakada-Radio Kara, une patronne particulière.
D’un mètre soixante et neuf, presque la quarantaine, Lakité Tchilalo Opportune, tapissière, est patronne de l’atelier ABC, situé dans le quartier Dongoyo en face du service des transports routiers. Elle a une particularité, celle d’être toujours disponible à répondre à toutes les attentes.
Affable, Lakité Opportune, de son teint à la couleur d’ébène, a un visage ovale, qui cache deux petits yeux au regard affectueux et doux, capables d’apaiser même une personne très fâchée.
De forte corpulence, la patronne de l’atelier ABC a réussi à s’imposer par la rigueur et la discipline sur son lieu de travail. Même absente, le travail se fait avec perfection.
Lakité Tchilalo Opportune, mariée et mère de trois enfants, arrive à assurer aisément son devoir d’épouse-mère et celui de patronne d’atelier. « Je m’occupe de mes enfants et de mon mari tous les jours avant de me rendre à mon atelier. A midi je dois y retourner avant de revenir dans l’après-midi » a susurré la patronne. Elle allie vie professionnelle et celle au foyer avec aisance.
Rentrée pour s’occuper de son époux souffrant, Lakité n’a pas hésité à revenir sur sa moto à son atelier une fois sollicitée. Une preuve que la vie familiale, loin de constituer un frein l’aide plutôt à bien exercer son activité professionnelle. Souriante, elle reçoit toujours tous ceux viennent à elle dans son atelier.
C’est dans des bruits assourdissants tsrrrrrrr tsrrrrrrr tsrrrrrr des machines et des froufrous des tissus et des tapis que, la patronne, souriante, sur sa machine à coudre, a répondu aux questions qui lui sont posées. Elle est entourée de trois apprenties, qui ne sont que des filles. A la question de savoir pourquoi elle n’a que des filles, la patronne des lieux répond. « Mes apprentis sont au nombre de six, trois garçons et trois filles. Les garçons sont partis parce qu’ils ont refusé de se soumettre à la rigueur et à la discipline qui règnent dans mon atelier. J’ai déjà libéré trois apprentis ».
Des témoins rencontrés, sont tous unanimes. « C’est une dame disponible, honnête, gentille, sérieuse et soignée » a confirmé certains apprentis d’un atelier d’Aluminium. « Cette dame-là ne s’amuse pas avec son travail ; elle dit que c’est son gagne-pain, c’est pour quoi des garçons qui ne l’ont pas supportée sont partis » a déclaré Eric, vulcanisateur à côté de l’atelier ABC.
« Tchilalo, c’est une dame qui collabore avec tout le monde ici et accueille bien ses clients » a affirmé la vendeuse de Wouatchi d’à côté de ABC.
Vivement que le cas de Lakité Tchilalo Opportune, soit un exemple à ces femmes qui hésitent encore à embrasser ou choisir les métiers dits métiers d’hommes. Avec la détermination et la volonté, les femmes peuvent concilier leurs activités professionnelles aux tâches ménagères.
ATOP/AYH