Aného, 13 sept. (ATOP) – Un projet de restauration de la berge « Delta » du lac Togo a démarré, le vendredi 13 septembre à Zalivé, dans la commune Lacs 1.
Intitulé « Poursuite de l’action de restauration de la berge de DELTA du Lac-Togo pour un renforcement de la résilience des femmes et des jeunes de la zone littorale du Togo face au changement climatique », ce projet est porté par l’ONG « Action d’aide humanitaire pour le développement (AHD), basé à Aného, pour une durée de 12 mois. Il a bénéficié du soutien technique et financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à travers le projet de Renforcement de la résilience au changement climatique des communautés côtières du Togo (R4C-Togo). Il s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le changement climatique sur le littoral du Togo. L’objectif est de contribuer à la restauration de la rive gauche de la berge « Delta » du lac Togo, en vue de lutter contre l’érosion observée dans la localité. Il vise également à contribuer à la résilience des femmes et des jeunes face aux impacts du changement climatique.
L’initiative va consister à reboiser 5 hectares de la berge, de Zalivé à Djankassé, avec 13125 plants dont 7875 pieds de palétuviers, et 5250 pieds d’acacias. Il prévoit aussi la formation et le déploiement des éco-gardes pour assurer le suivi et le maintien de ces plants, et la sensibilisation des populations sur les enjeux et le bien fondé de planter des arbres.
Le préfet des Lacs, Bénissan-Tétévi Datè a mis en exergue l’importance des plants dans la vie. Il a remercié l’ONG AHD pour son initiative, et témoigné sa reconnaissance au gouvernement pour sa politique de protection de l’environnement. Le préfet a exhorté la population de Zalivé et ses environs à plus de responsabilités et de respect vis-à-vis de l’environnement, et à participer aux différentes activités du projet pour sa réussite.
Le directeur préfectoral de l’Environnement des Lacs, commandant des Eaux et forêts Abodji Abou, a souligné que ce projet rentre dans la droite ligne de la politique du gouvernement en vue d’augmenter le couvert végétal à 25% en 2025, et d’atteindre un milliard d’arbres en 2030. Parlant des conséquences de la dégradation des forêts, il a rappelé que le Togo connait un taux de déforestation de 5,1% par an, le plus élevé du monde. D’après lui, 15 000 hectares de forêts sont détruits chaque année, contre environ 300 hectares seulement reboisés. Il a appelé la communauté à adhérer à la mise en œuvre du projet pour son succès.
Le représentant du coordonnateur de R4C-Togo, Liassidji Kodjo Frédéric a exprimé sa reconnaissance aux partenaires financiers pour leur appui. Il a relevé l’importance du projet dans la lutte contre les impacts du changement climatique, avant d’inviter l’ONG AHD à réaliser les activités prévues.
Le directeur exécutif de l’ONG AHD, Maurice Walker a indiqué que le changement climatique représente le plus grand défi auquel l’humanité est confrontée depuis les dernières décennies. Il a fait savoir que le projet va améliorer de façon significative l’environnement, et sauvegarder la biodiversité des mangroves dans les préfectures des Lacs et Vo.
Le préfet de Vo, Jérôme Kokou Léguédé, des chefs traditionnels et responsables des services déconcentrés de l’état, ainsi que d’autres personnalités ont assisté à la rencontre.
ATOP/DK/MEK