Aného, 2 oct. (ATOP) – Le Cadre de concertation des acteurs de protection de l’enfant (CCAPE) de la préfecture des Lacs a présenté son rapport de la situation des cas d’abus enregistrés au cours du troisième trimestre de l’année lors d’une réunion trimestrielle tenue le mardi 1er octobre à Aného.
Organisée par la coordination préfectorale dudit cadre avec l’appui technique et financier de l’ONG Handicap international, cette activité entre dans le cadre de la deuxième phase de son projet « ENSEMBLE ». Elle a mobilisé des acteurs communaux, des chefs de services déconcentrés de l’Etat, des responsables d’ONG et associations œuvrant pour la protection de l’enfant et autres personnalités.
Ces assises ont permis de dresser le bilan à mi-parcours des interventions sur les cas de protection des enfants de juillet à septembre 2024, de relever des difficultés auxquelles le cadre est confronté dans sa mission et définir de nouvelles stratégies pour le quatrième trimestre.
Le rapport a été présenté par le vice-président du CCAPE, directeur préfectoral de l’Action sociale des Lacs, M’bélou Ananbiréré. Il ressort du rapport qu’au total, 23 cas d’abus d’enfants dont 16 filles ont été enregistrés au cours du troisième trimestre de l’année 2024. Il s’agit des cas de maltraitance, fugue, inceste, enfants en conflit avec la loi, viol, des enfants abandonnés et de délinquance juvénile. Ces cas d’abus des enfants se répartissent comme suit dans les communes : 12 cas dans Lacs 1 ; 2 cas dans Lacs 2 et 9 cas dans Lacs 3. Tous ces cas ont fait l’objet de justice.
En termes de difficultés, il a été relevé l’insuffisance de moyens matériels, financiers et humains nécessaires pour une prise en charge efficace et adéquate des cas d’abus des enfants, la non dénonciation de certains cas d’abus pour des raisons des liens familiaux, de menaces et de représailles dans la communauté. Il y a également la non dénonciation des cas graves d’abus aux services compétents pour une meilleure prise en charge et le traitement à l’amiable des cas d’abus dans le souci de garder les liens familiaux, de bon voisinage et de cohésion sociale.
La rencontre a pris fin par le partage des expériences des acteurs sur les cas d’abus des enfants.
ATOP/DK/BV