Mango, 11 fév. (ATOP)- Le district sanitaire de l’Oti-Sud qui compte onze formations sanitaires a passé au peigne fin les activités de 2023, évaluer les indicateurs de performances et formuler des recommandations au cours de la revue annuelle du district tenue les 8 et 9 février à Gando à 45 Km au sud de Mango.
Cette rencontre bilan qui se tient conformément au Plan national de développement (PNDS) a regroupé des membres des équipes cadres région ; du district et des points focaux, des Responsables des formations sanitaires (RFS), des Comités de gestion (COGES), des Agents de santé communautaires (ASC), des élus locaux, des responsables des services déconcentrés de l’Etat, des ONG et autres acteurs. Elle vise d’une part à faire le point de la mise en œuvre des recommandations issues de la revue annuelle de 2022 ; analyser les progrès et les tendances de façon consensuelle avec les parties prenantes et les goulots d’étranglement. Ces assises ont pour finalité d’adopter les micro-planification des formations sanitaires et de formuler des recommandations pour une meilleure prise en charge des patients.
Au cours de ces deux jours de travaux, le directeur préfectoral de la Santé de l’Oti-Sud, Dr Akator Komla Biova a présenté d’une manière synoptique son district qui compte onze formations sanitaires, 58 villages avec une population de 153.000 habitants, l’organigramme du district, les types d’agents disponibles et leurs situations, les différents programmes et projets sanitaires exécutés dans ce district. Il a énuméré les difficultés inhérentes au travail (insuffisance de personnel soignant et des Agents de santé communautaires) sur le terrain.
Dr. Akator a décliné les stratégies mises en branle pour améliorer les indicateurs de performance pour relever les défis sanitaires, notamment la mise en œuvre efficiente des projets et programmes sanitaires pour le bien-être des populations. Il a précisé que les taux de consultations prénatales 1 (CPN1) et 4 ont connu une hausse. Selon lui, pour la CPN1 en 2023, 6574 femmes ont été consultées contre 6227 femmes en 2022. Quant au CPN4, elle est de 62% en 2023 contre 57% en 2022. Les accouchements ont connu une baisse considérable dans ce district 54% en 2023 contre 77% en 2022.
Les RFS se sont succédé pour exposer la « la cartographie des activités réalisées » durant les douze mois écoulés, la situation financière, les relations avec les partenaires. Ils ont recensé les forces et les faiblesses, les leçons apprises et les stratégies envisagées pour améliorer la qualité des soins. Il découle des exposés que les populations adhèrent massivement aux programmes et projets sanitaires du gouvernement tels « School Assur » et « Woezou ». Un grand nombre d’élèves et de femmes en bénéficient. Il ressort que des ASC doivent être recrutés et formés car ils constituent des maillons essentiels dans les communautés en matière de santé. Il a été constaté des retards de livraison en médicaments et d’intrants pour soulager les peines des patients. Les exposés relèvent que le paludisme est la première cause de fréquentation des formations sanitaires
Plusieurs recommandations ont été formulées par les prestataires de soins. Il s’agit, entre autres, de faire un plaidoyer auprès de l’ONG « 3ASC » afin d’augmenter le nombre de villages pour la Distribution à la base communautaire (DBC), dans les autres formations sanitaires du district, de doter l’unité de soins périphérique de Tontondi, des lits et matelas avant fin avril 2024 et celle de Takpamba, d’une moto tout terrain pour mieux accomplir sa mission. Ils recommandent de faire l’analyse des goulots d’étranglement avec la communauté afin d’améliorer les prestations des ONG. Ils proposent que les données des ONG intervenants dans le district soient reversées aux formations sanitaires. Les acteurs de la santé recommandent que les responsables de la maternité soient impliqués avec d’autres acteurs de la formation sanitaire dans la supervision des ASC.
Le secrétaire général de la préfecture de l’Oti-Sud, Bakobam Komla et le 2e adjoint de la commune Oti-Sud 1, Namoro Saliou ont félicité les praticiens de la santé pour les sacrifices et les efforts qu’ils déploient jour et nuit pour assurer le bien-être de la population. Ils ont convié les acteurs à rester dans la vision de la politique du chef de l’Etat en matière de santé. Ils ont souligné qu’une population en bonne santé contribuera efficacement au développement de la préfecture. MM Bakobam et Namoro ont réitéré la disponibilité de leurs structures à soutenir le district dans la mise en œuvre de leurs projets et programme
Le directeur préfectoral de la Santé de l’Oti-Sud a exprimé sa reconnaissance à l’équipé cadre région, aux partenaires et à tous les participants pour leurs observations et leurs implications actives à la réussite de cette rencontre. Ils ont invité tous les acteurs de la chaine de santé à travailler d’arrache-pied pour que les indicateurs de performance soient améliorés et s’investir toujours pour le bien-être de la population.
ATOP/ TT/TD