Sokodé, 8 nov. (ATOP) – Le Comité de gestion des plaintes (CGP) de la Centrale du Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’ouest (PHASAO) est mis en place le jeudi 7 novembre à Sokodé. Son installation s’est faite, à travers un atelier de formation des acteurs clés, organisé par une équipe de mission de l’Unité de gestion dudit projet (UGP).
Composé de 11 membres, le comité est présidé par le gouverneur de région à nommer. Il a pour rôle de recueillir, d’enregistrer, de traiter et de rapporter les plaintes ou préoccupations liées au projet à travers une procédure bien définie.
La mise en place du CGP est suivie de la présentation du projet PHASAO soutenu financièrement par la Banque mondiale. Elle a également connu la formation des membres sur le fonctionnement du Mécanisme de gestion des plaintes (MGP), notamment les différentes étapes de traitement des plaintes. L’atelier a aussi permis d’outiller le comité sur le système de référencement des plaintes liées aux violences basées sur le genre (VBG) et de le doter de matériels de travail nécessaires pour son bon fonctionnement. Il a, en outre, servi de cadre à la formalisation de la mise en place du CGP par la signature du procès-verbal d’installation par les membres. La rencontre a, enfin, donné lieu à la diffusion du MGP et du plan d’action de prévention et de réponse aux plaintes liées aux VBG dans la zone d’intervention du projet.
Le spécialiste en suivi-évaluation du projet PHASAO, Dessah Koffi Agbéko a souligné que l’un des objectifs de la Banque mondiale est de réaliser des projets pour des communautés sans pour autant leur porter préjudice tant sur le plan environnemental, social, économique que culturel. Pour lui, la mise en place de ce comité reste une condition nécessaire pour l’atteinte de cet objectif. Il a précisé que toutes les plaintes liées à ce projet seront reçues et traitées de préférence à l’amiable, exceptées celles concernant les VBG y compris l’exploitation et abus sexuels (EAS) et le harcèlement sexuel (HS). Ces cas seront traités par des prestataires de services (ONG) identifiées dans le plan d’action de prévention et de réponse.
Le secrétaire général de la préfecture de Tchaoudjo, Daro Ouro-Akondo a salué la mise en place et l’opérationnalisation du CGP qui contribuera, selon lui, à la bonne exécution du projet. Il a promis que des sensibilisations seront menées à l’endroit des populations afin qu’elles fassent confiance au comité pour recueillir, enregistrer, traiter et rapporter leurs plaintes.
Le projet PHASAO entend soutenir le système statistique national en matière de production des statistiques de qualité dans les secteurs sociaux, économiques et administratifs, tout en facilitant leur utilisation. D’un coût global de 30 millions de dollars USD, il est exécuté sur une période 5 ans (2021-2025). L’UGP est logée dans les locaux de l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographique (INSEED).
ATOP/MEK/AJA