Lomé, 12 sept. (ATOP) – La 39ème journée du Comité permanent inter-Etat de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) a été commémorée, le jeudi 12 septembre à Lomé.
L’évènement célébré sous le thème « Des systèmes irrigués performants et durables pour une agriculture résiliente aux changements climatiques, contribuant à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ainsi qu’à la croissance économique du Sahel et en Afrique de l’ouest » est à l’actif du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique villageoise et du Développement rural. Il vise à renforcer la visibilité de CILSS et à communiquer sur ses activités, en vue de mieux lutter contre les effets des changements climatiques.
La journée a été consacrée à une projection sur les typologies d’irrigations, les réalisations du CILSS, les faiblesses et les perspectives d’avenir. Il ressort de la présentation, que le secteur agricole est un pilier de l’économie togolaise qui occupe 70% de la population active et contribue à 23,5% au PIB. Aussi note-t-on, sur 3,6 millions ha de terres cultivables, environ 45% sont actuellement exploitées, et 15 % sont des forêts. Les terres irrigables occupent une superficie de 536 800 ha.
Trois typologies d’irrigation ont été mises en place au Togo. Il s’agit du système d’irrigation par goutte à goutte (micro-irrigation), le système par micro-aspersion et le système d’irrigation gravitaire (grande irrigation).
En termes de réalisations, il est relevé, entre autres, des retenues d’eau de moyenne et grande capacité ; la mise en valeur de terres pour la production de riz et de produits maraîchers (cas de Djagblé et Plaine de Mô) ; l’aménagement de 2 538 hectares de bas-fonds sur toute l’étendue du territoire national ; la construction de 277 forages par le ministère en charge de l’Agriculture, pour des fins de production et de consommation.
Des faiblesses ont été également relevées. Il s’agit notamment de l’insuffisance de financement, et du coût élevé des équipements d’irrigation ; l’insuffisance d’infrastructures hydroagricoles de mobilisation et de distribution de l’eau, ainsi que des ressources humaines qualifiées.
En termes de perspectives, les acteurs proposent la création d’une direction chargée de l’hydraulique villageoise pour faciliter les actions de maîtrise de l’eau ; l’élaboration de la stratégie nationale d’irrigation ; l’incubation des entreprises de prestation de services d’irrigation, et le renforcement des capacités par la mise en place des programmes de formation pour les agriculteurs ainsi que les techniciens sur les techniques modernes d’irrigation.
Le directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, Konlani Dindiogue a fait savoir que le CILSS a innové en faisant face à la persistance des sécheresses pour augmenter le cycle de production. Il a rappelé que les changements climatiques se traduisent par deux évènements à savoir, la sècheresse et les inondations. Le gouvernement togolais, dit-il, a pris des dispositions en mettant en place des forages et des kits d’irrigations à base de systèmes solaires. Il a promis qu’à long termes, des retenues d’eau seront aménagées dans toutes les préfectures.
ATOP/GMM/JK