Sokodé, 5 nov. (ATOP) – Les concertations des acteurs locaux en vue de la création des forêts communales au Togo, initiées par le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, ont démarré le samedi 4 novembre à Sokodé, chef-lieu de la région Centrale.
Pour cette première rencontre régionale, le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, Foli-Bazi Katari et ses collaborateurs ont rencontré à Sokodé, les élus locaux et les chefs traditionnels de la région.
L’objectif est de sensibiliser ces élus et les chefs traditionnels sur les avantages de la création de ces forêts et d’identifier avec eux les superficies à mettre en valeur. Il s’est agi de les accompagner dans la promotion et la création des forêts communales au Togo afin d’accroître le taux de couverture forestière d’ici 2030 dans le pays. La rencontre a permis également d’encourager les acteurs locaux dans la création de ces forêts communales et de responsabiliser ceux-ci quant à leur sauvegarde.
Les participants ont suivi des présentations sur l’état des lieux du reboisement de 2023 et sur l’importance de la création des forêts communales au Togo.
Après la concertation, le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières et les autres participants se sont déplacés au quartier Bamabodolo, pour la mise en terre de plants sur les berges de la rivière du même nom. Le site d’une superficie de cinq (5) hectares est choisi pour abriter la forêt communale de Tchaoudjo 1.
Se confiant à la presse, le ministre Foli-Bazi a expliqué qu’au Togo les terres appartenant aux collectivités territoriales, les élus locaux ne peuvent pas mettre en place des forêts communales sans disposer de superficies pour le faire. C’est ce qui, selon lui, justifie la présence des chefs traditionnels à cette concertation pour qu’ensemble ils étudient l’hypothèse de créer ces forêts avec l’idée de planter sur ces sites à partir de la campagne de reboisement 2024.
Le ministre s’est réjoui du démarrage de la plantation d’arbres sur l’espace qui a été déjà réservé à cet effet par la commune Tchaoudjo 1. M. Foli-Bazi a également salué l’engagement pris par les autres élus locaux pour déterminer les parcelles afin que les reboisements 2024 puissent se faire sur ces sites communaux.
L’initiative de ces forêts est saluée par les acteurs qui comptent jouer leur partition pour leur création.
« Une forêt communale ne fera qu’enrichir la commune parce que cette forêt peut être une source de revenus pour les recettes communales. Elle sera un atout non seulement pour les commerçants mais aussi pour la commune elle-même. La ville sera embellie et beaucoup de touristes chercheront à la visiter. Cette forêt aura de nombreux avantages, c’est pourquoi nous croyons qu’il est temps pour que chacun dans sa commune essaye de mettre en place une forêt communale », a confié le maire de Tchaoudjo 4, Kpégouni Tchagnao.
Son collègue de Tchaoudjo1, Korodowou Ahini-Mankana estime, pour sa part, que la création des forêts communales contribuera, à coup sûr, à la réalisation de la vision gouvernementale qui est de planter un milliard d’arbres d’ici 2030.
« Une forêt communale est un site touristique, un espace qui va nous permettre d’avoir une nouvelle façon de vivre à l’aise », a renchéri le chef du canton de Sotouboua, Péléi Yao. Il a ajouté que « les gens pourront aller se reposer sur ce site, célébrer les fêtes et organiser des réunions communales ou autres ».
Le samedi 11 novembre prochain, les élus locaux de la région Centrale visiteront le modèle de forêt communale dans la ville d’Aného pour s’inspirer de l’initiative de leurs collègues des Lacs 1.
ATOP/MEK/KYA