Sokodé, 24 fév. (ATOP) – Le Forum des producteurs agricoles du Togo (FoPAT) comptant pour l’étape de la région Centrale a été ouvert ce jeudi à Sokodé. Les autorités administratives et les producteurs de la région nourrissent beaucoup d’espoirs en ce forum, une initiative du gouvernement. Au 2e jour des travaux, le correspondant local de l’Agence togolaise de presse a recueilli les attentes des différents acteurs.
M. Koriko Adjémini, producteur d’anacarde à Tchaoudjo pose le problème du foncier pour l’extension des productions. « Au niveau de l’anacarde nous avons des problèmes fonciers. Les allogènes ont la bonne volonté de produire mais ils n’ont pas de terre, il faudrait qu’à travers ce forum, nous sortions des résolutions pour convaincre les propriétaires terriens de céder leurs parcelles aux producteurs afin qu’ils puissent étendre leurs exploitations ».
Fawi Komi, président de la coopérative Diantéra de Blitta, spécialisée dans l’élevage des volailles espère plus d’efforts de la part du gouvernement en matière de financement du secteur de l’élevage. « Actuellement les ingrédients coûtent très chers et nous les éleveurs nous n’avons pas assez de moyens pour pouvoir élever suffisamment comme cela se doit. Nous supplions le gouvernement de nous financer suffisamment en créant une banque agricole ainsi nous aurons plus facilement accès aux crédits. Pour la transformation, il faudrait que l’Etat pense à créer dans chaque préfecture, un abattoir et j’espère qu’a travers ce forum, on trouvera des solutions aux éleveurs ».
Le directeur régional de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural de la Centrale, Djobo Solizama est confiant quant aux orientations et directives qui seront données par le président de la République. « J’espère de ce forum des échanges fructueux entre les acteurs des chaînes de valeur agricoles, la valorisation des produits agricoles des différentes localités de la région, le partage entre acteurs du monde agricole pour la transformation structurelle de l’agriculture togolaise. Nous attendons également recevoir les orientations du Chef de l’Etat pour une agriculture productive, à haute valeur ajoutée, moteur de valeur économique des agriculteurs et de croissance du pays ».
Le directeur régional de l’Institut de conseil et d’appui technique (ICAT)-Centrale, Issifou Amadou attend de cette rencontre, un renforcement des actions qui se font déjà pour l’atteinte des objectifs agricoles déclinés dans la feuille de route gouvernementale. « Nous attendons à ce qu’il y ait un renforcement de la dynamique d’actions et d’interventions de l’ensemble des acteurs autour de la transformation structurelle du secteur agricole afin d’atteindre les objectifs de la feuille de route gouvernementale Togo 2020-2025. Nous espérons également un large partage des mesures prises par le gouvernement dans les différents domaines. On s’attend aussi à des contributions des chaines de valeurs, des engagements de l’Etat et de tous les acteurs pour l’atteinte des objectifs de cette feuille de route à savoir assurer la sécurité alimentaire de notre pays et dégager des excédents pour alimenter les industries », a-t-il dit.
Le coordinateur de la Fédération nationale des professionnels de la filière bétail et viande du Togo (FENAPFIBVTO), Oumorou Ibrahim dit attendre une intensification des actions parce que le chef de l’Etat fait déjà beaucoup pour les agriculteurs. « Vous savez le chef de l’Etat fait déjà beaucoup pour le secteur agricole. Il a notamment déployé beaucoup de moyens pour installer les usines et la plateforme industrielle d’Adétikopé qui sont des instruments pour la valorisation de nos produits agricoles pour alimenter les exportations. Nous attendons juste une intensification des moyens pour la production et la transformation comme il le fait déjà », a-t-il souligné.
Les préfets de la région et le premier maire adjoint de la commune de Tchaoudjo 1, Yérima Agrégna saluent les efforts réalisés par le président de la République pour le développement du secteur agricole. Pour eux, la visite du chef de l’Etat témoigne de sa proximité avec les producteurs et avec les populations. Ils restent convaincus qu’à travers les échanges directs que le président de la République aura avec les producteurs, des solutions concrètes seront apportées aux problèmes agricoles auxquels est confrontés la région Centrale. Ils ont relevé, entre autres, les problèmes de la mécanisation de l’agriculture, de l’irrigation, de la maîtrise de l’eau, de la disponibilité des terres, du désenclavement des routes, du maraîchage, de l’aménagement des ZAAP et ZAPB et de fournitures à temps des engrais.
ATOP/MEK/GKM