Kara, 20 mai (ATOP) – Les activités du projet « Amélioration de la fertilité des sols et renforcement des moyens d’existence de la coopérative Essosolim du village de Feouda dans la commune Kozah 2 » ont été lancées, le vendredi 19 mai à Feouda dans le canton de Kouméa.
Ce projet est une initiative du Réseau des Associations de Femmes en Action pour le développement (RAFAD), une structure d’accompagnement des femmes, en collaboration avec la coopérative « Essosolim » du village de Feouda, bénéficiaire directe dudit projet. Il est financé à hauteur de 23. 418. 000 F CFA par le Programme de microfinancements des fonds pour l’environnement (PMF/FEM) à travers le Programme des nations unies pour le développement (PNUD).
La cérémonie a permis d’informer les acteurs impliqués et la population de Kozah 2, notamment celle du village de Feouda sur la mise en œuvre du projet. Il était également question d’amener les parties prenantes, les autorités locales et administratives à s’approprier le contenu du projet et à œuvrer pour sa réussite.
Ce projet qui va durer 24 mois entend renforcer la résilience des agriculteurs et améliorer les conditions de vie des membres de la coopérative « Essosolim » du village de Feouda. Il vise la restauration de la fertilisation des sols agricoles à travers la pratique de l’agro écologie, l’utilisation des biofertilisants, du compost et la restauration du couvert végétal. Pour y parvenir, il est prévu des séances de sensibilisation sur la bonne pratique de l’agro écologie, le reboisement d’un hectare avec certaines espèces pour la fabrication du savon à base des plantes naturelles, dix hectares de production agro écologique et l’accompagnement des membres de la coopérative dans l’élevage des volailles et petits ruminants.
Le représentant du maire de Kozah 2, M. Simnake Essowè a indiqué que ce projet contribue à la réalisation des projets inscrits dans le plan de développement de la commune notamment les programmes 1 et 4 relatifs à l’autonomisation des femmes et des jeunes et à la promotion des pratiques de gestion durable des terres. M. Simnake a invité tous les acteurs de mise en œuvre à s’impliquer véritablement pour son succès.
Le directeur régional de l’Environnement de la Kara, Datsé Kolan et le chef canton de Kouméa Ali Peguemsim ont félicité le RAFAD pour sa démarche qui cadre avec la vision du gouvernement en matière d’anticipation et de réponse aux risques climatiques inscrite au projet 35 de sa feuille de route gouvernementale 2025. « Cette initiative s’annonce comme un stimulant afin d’attirer l’attention de tous sur la résilience des populations garantit par la constitution du 14 octobre 1992 qui met l’homme au centre des questions environnementales », a déclaré M. Datsé. Il a rassuré de l’entière disponibilité des services techniques en charge des forêts pour accompagner le réseau dans l’exécution de ce projet.
Pour Mme Tchamdja Amida, coordinatrice de RAFAD, le phénomène du changement climatique dans la région de la Kara, entraîne la modification des saisons, l’irrégularité des pluies, des attaques des insectes ravageurs et des fois de vents violents. Cette situation se traduit par les baisses de rendements pour les principales cultures vivrières, accentuant ainsi la vulnérabilité des producteurs agricoles, a-t-elle dit. C’est pourquoi, « mon réseau a jugé nécessaire d’accompagner les producteurs à travers ce projet en vue d’assurer leur autonomisation et garantir leur sécurité alimentaire », a-t-elle précisé. ATOP/BAK/CA