Dapaong, 29 nov. (ATOP) – Vingt-cinq leaders communautaires, notamment les responsables des CVD, chefs traditionnels, représentants des associations de femmes et de jeunes togolais et ceux des communautés étrangères ont pris part à une rencontre interculturelle, le mardi 29 novembre à Dapaong.
Cette journée est initiée par le Réseau paix et sécurité pour les femmes dans l’espace CEDEAO (REPSFECO)-Togo, avec l’appui du Programme des nations unies pour le développement (PNUD). Elle s’inscrit dans le cadre du « Projet de campagne pour la prévention de l’extrémisme violent et le maintien de la paix (CPEV-MP) au Togo et dans les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest ». Ce projet vient appuyer les actions d’urgence prise par le gouvernement et ses partenaires. Il entend conscientiser les populations sur les problématiques sécuritaires dans la région ouest-africaine en vue du renforcement du système d’alerte précoce et de renseignement. Le projet veut également encourager et mobiliser les acteurs politiques, sociaux et communautaires à plus d’engagement en faveur de la paix et dans la mise en œuvre des résolutions, notamment la R1325 relative à la participation des femmes.
Cette rencontre interculturelle est l’une des activités prévues pour l’atteinte de ces objectifs. Elle a permis de sensibiliser les leaders communautaires autochtones et les représentants des communautés étrangères sur la culture du vivre ensemble, la paix, et la résolution des dissensions communautaires entre autres.
Les parties prenantes ont suivi une présentation du concept « Ubuntu » de l’ancien président de l’Afrique du Sud, Nelson Mandela et du célèbre évêque de cette nation, Desmond Tutu. Ubuntu veut dire « Je suis parce ce que tu es ». Ce concept est axé sur l’attention qu’un être humain doit porter à son prochain : la gentillesse, la courtoisie, la considération, et la bienveillance mutuelle. Les participants ont aussi échangé sur le brassage interculturel pour la préservation et la consolidation de la paix au Togo et dans le Sahel. Ils se sont engagés, entre autres, à proscrire les actes de violence au niveau communautaire et à résoudre tout conflit par le dialogue car ils peuvent constituer des facteurs incitatifs à l’avènement de l’extrémisme violent.
Selon la trésorière générale du REPSFECO-Togo, Mme Adidjatou Pounpouni, « les conflits intercommunautaires, ajoutés aux incessantes attaques terroristes entraînent actuellement beaucoup de massacres ». Dans ce contexte, dit-elle, que « les femmes, les jeunes et les enfants sont les cibles les plus fragiles et susceptibles de succomber dans des violences sexuelles, des embuscades, des prises d’otages ». Pour Mme Pounpouni « c’est une situation complexe qui pourrait susciter des révoltes et amplifier l’extrémisme violent ou le terrorisme au sein des communautés ». Elle a exhorté les participants à faire efficacement le relai auprès des populations pour le maintien de la paix et la cohésion sociale au Togo.
ATOP/GS/MEK